Certains gestionnaires de sites protégés comme les calanques ou la réserve nationale de la Camargue envisagent de solliciter de plus en plus les visiteurs en leur demandant une contribution financière. Il s'agira par exemple de faire payer l'accès aux parkings ou l'accès aux parcours de découverte. L'argent récolté pourra ainsi servir à rétablir les finances des associations qui gèrent ces milieux naturels. Les budgets étant à la baisse et les programmes d'acquisitions nouvelles étant de plus en plus ambitieux, il faudra bien trouver l'argent quelque part. Peu de personnes le savent, la protection et l'entretien des réserves ne sont pas assurés par l'État. Ce sont des associations agréées qui s'en chargent. Pour cela, elles disposent de crédits provenant des collectivités et du Conservatoire du littoral. Si cette solution paraît résoudre le problème des équilibres financiers, elle aparaît comme très injuste envers les faibles revenus, ne faisant aucune distinction entre les ressources dont disposent les visiteurs.
Faudra-t-il être riche pour découvrir la nature ? Si l'on considère les prix pratiqués, de quatre à huit euros, on est bien forcé de le constater. Débourser huit euros pour une journée de visite n'est pas à la portée de toutes les bourses. Il est difficile pour certains de s'offrir des vacances, alors imaginez s'il faut, en plus des frais de séjour payer le droit à la promenade ! Certains endroits sont ainsi quasiment inaccessibles. Tout y est payant : les parkings, l'accès à certaines plages, le droit de visiter les monuments, voire d'entrer dans certains villages ! Du côté de l'île d'Oléron, on envisage carrément d'établir un péage pour les touristes...
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